Vin et archéologie

La consommation de vin dans le Gaillacois est attestée dès l'époque gauloise par la présence de nombreux tessons d'amphores. A cette époque les Gaulois, grands amateurs de vins, importaient ce breuvage d'Italie, puis d'Espagne.

C'est seulement à partir du Ier siècle après Jésus-Christ, à l'époque gallo-romaine, que différents indices laissent penser que la viticulture et la production locale de vin aient pu se mettre en place sur le territoire. Dans le village de Montans, en particulier, des traces de production d'amphores ont été identifiées par les archéologues. Ces récipients, imités des formes catalanes et destinés au commerce du vin, sont pour certains signés du nom du potier qui les a façonnés, "Tarani". On peut ainsi supposer que ces contenants, produits dans le grand centre de potiers que représentait alors Montans, étaient destinés à contenir un vin local. Il est par ailleurs attesté que les campagnes alentours étaient exploitées sous la forme de grands domaines agricoles cultivant des céréales et, très vraisemblablement de la vigne, comme semblent l'indiquer les découvertes de nombreuses serpettes en fer et de pépins de raisins de l'espèce vitis vinifera – espèce qui est à l'origine de la plupart des cépages actuels.

L'un de ces domaines viticoles a peut-être été identifié sur la commune de Giroussens où, en lien avec un établissement agricole antique, de grandes cuves quadrangulaires étanches ont été mises au jour.

L'Archéosite de Montans présente ces témoignages archéologiques au sein de ses espaces d'expositions et propose aux visiteurs, petits et grands, de plonger dans l'Antiquité pour découvrir la vie quotidienne des Gaulois et des Romains qui se sont installés sur le territoire et qui ont su profiter de la diversité de ses ressources naturelles pour commencer à exporter des céramiques sigillées dans une grande partie de l'empire romain, améliorant ainsi sa renommée.

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